Comparution immédiate : une justice expéditive ?
Justice pour les riches ou les puissants :
Affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris, 10 ans de procédure, Chirac toujours pas condamné.
Affaire des ventes d’armes à l’Angola, 10 ans pour condamner Pasqua à un an de prison ferme.
Affaire du financement illégal de la campagne des européennes de 1999 de Pasqua, 10 ans pour le condamner (un habitué) à 18 mois de prison avec sursis.
Affaire de l’appartement de Sarkozy, enterrée par le juge Courroye, pas de jugement.
Affaire des faux électeurs du V arrondissement, 12 ans pour condamner Tiberi à neuf mois de prison avec sursis.
Affaire du scooter de Jean Sarkozy, 3 ans pour condamner la victime à verser 2000 € au coupable…
Justice pour les autres :
Affaire du sabotage des lignes TGV, Julien Coupat en prison sans preuve depuis 2008.
Pour le français moyen, plutôt pauvre mais pas forcément coupable, dans les affaires simples, c’est 31 minutes en comparution immédiate pour écoper de 6 mois à 5 ans ferme, pas besoin de preuve, la parole des flics suffit.
La déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1793 déclare que : « Tous les hommes sont égaux par nature et devant la loi. » Selon la déclaration des droits de l'homme de 1795 : « L'égalité consiste en ce que la loi est la même pour tous, soit qu'elle protège, soit qu'elle punisse. L'égalité n'admet aucune distinction de naissance, aucune hérédité de pouvoirs. »
Les magistrats français feraient bien de lire cette déclaration.